Les limites à la liberté d’expression de l’employeur en période de négociation

Un employeur qui diffuse sur Internet un communiqué qui critique publiquement l’approche préconisée par le syndicat dans le déroulement des négociations entrave-t-il les activités de l’association des salariés ?

Un juge administratif considère que si un employeur est d’opinion que le syndicat ne négocie pas de bonne foi, il doit utiliser les moyens mis à sa disposition au Code du travail, et non se faire justice soi-même en critiquant sévèrement la position du syndicat auprès de ses membres et de la population dans le but de le déstabiliser, de l’affaiblir et de le discréditer.

« Il n’y a aucune justification valable pour porter sur la place publique un débat qui doit se faire à la table de négociation. »

Juge administratif Sylvain Allard au paragraphe 48

Me Charles-David Bédard-Desîlets  obtient également que l’employeur verse la somme de 5 000 $ à titre de dommages-intérêts punitifs vu l’atteinte illicite et intentionnelle au droit d’association du syndicat.

Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (S.F.P.Q.) c. Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ), 2020EXPT-39 (requête en révision rejetée 2020 QCTAT 1988)